Angèle
par le 30/01/20
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Il arrive et me couvre de cadeaux. Mon propriétaire, dont je me suis tant languie.
Il m'offre des fleurs, plantées au centre d'une jolie cage de fer et de verre; nous avons les mêmes goût pour l'esthétisme.
Il m'offre des chocolats ; pour que nos gourmandises aient une entrée.
Il m'offre un repas, que nous nous faisons livrer ; parce que fatiguée je n'ai pas eu la tête à cuisiner.
Pour la majorité des femmes, mon propriétaire est l'homme parfait.
Il est protecteur, attentionné, cultivé, intéressant, intelligent, respectueux.
Seulement... parfois, je n'ai pas envie qu'il me respecte. Je n'ai pas envie qu'il soit aux petits soins... je ne veux même pas vraiment être une femme, je veux être sa chose, sa « ptite » chose.
Alors, ce soir ses cadeaux me rendent anxieuse, et la joie de les recevoir est vite éclipsée par la basse frustration de ne pas être avilie. Je connais ses humiliations, dans des moments de passions canalisées, il peut être des plus cruel, créatif et calculateur.
Ces moments cessent, quand nous sommes de nouveau dévorés par la vie plutôt que par l'envie.Un vide se créé en moi, Je ne me sens plus appartenue, je ne me sens plus à Lui, je me sens vivre de mon côté, je me sens vivre à côté.
C'est alors qu'ingrate petite chose que je suis je balais d'un revers de main les cadeaux, je renies ses attentions, je pervertis sa bienveillance et je lui hurle ma détresse.
Hier soir mon Roi m'a entendue et m'a offert en plus des fleurs, des chocolats, un repas, de son temps et son attention ; sa créativité tant convoitée.
La princesse de jour, catin de nuit à trouvé son Roi à deux visages.
Merci mon possesseur de toujours davantage combler en moi tout ce qui peut l'être.
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